Oeuvre conceptuel par:
Antonio Romano (images)
Gerardo De Pasquale (musique)
Jeune Création 2002 – Exposition Internationale d’Art Contemporain
du 8 au 17 février 2002
Grande-Halle de La Villette
Espace Charlie Parker
211, avenue Jean-Jaurès – 75019 Paris
Deux images extérieurs de lieux très éloignés l’un de l’autre ont été pris des deux habitations d’un même individu. On a effectué les deux prises photographiques en braquant l’objectif précisément dans la même direction Sud. L’œuvre a un caractère existentiel et elle est inhérente au vécu personnel.
Deux distinctes émissions sonores, continues et simultanées, pour orgue, clarinette et violon.
De l’image à gauche provient
le son d’un orgue et l’accord ut (f), ut (mf), mi (mp), sol (p), si (pp) *.
* dynamiques variables
De l’image à droite provient
le son d’une clarinette et d’un violon et l’accord ut (f), re (f) *.
* dynamiques variables
Le lien entre les deux images est exprimée musicalement par les phénomènes sonores, coïncidents conceptuellement avec la série physico-acoustique des harmoniques naturels, où, l’initial étalement de “formes sonores” horizontales, richement polyphoniques, amples, spatiales et consonantes, est suivi des sèches verticalités engendrées de la série des harmoniques successifs, toujours, non consonants. La série harmonique est l’élément commun, extrême, des deux images. Le timbre des différents instruments seulement exprimera l’émotivité qui les sépare.
Les deux images de l’œuvre consistent en deux cadrages photographiques de sujets visibles et figuratifs. Le fait qu’on a pris les deux cadrages dans la même direction par rapport à l’espace, bien qu’à un intervalle de des centaines de kilomètres, devrait produire une absolue, réciproque pertinence entre eux. La révélation et la présentation des deux cadrages photographiques provoque une compacité de la forme dans laquelle on doit distinguer la différence entre les deux images. En effet, on devrait les observer non seulement comme des représentations d’un paysage ou d’une vue réels, mais aussi comme des formes abstraites, c’est-à-dire des formes absolues, dénuées de toute signification (d’ailleurs, les images en question ne se composent que de points d’encre plus ou moins proches l’un de l’autre, placés dans une certaine position), en relevant ainsi la différence provoquée des caractéristiques formelles propres aux deux images. Le son exprime et aide à percevoir ces particulières caractéristiques, leur différence et leur contraste.
Comme on a pris les cadrages d’une façon tout à fait objective et sans aucune intention de créer une disposition personnelle, ainsi on a composé les émissions correspondantes séparément, sans aucune intention de composer un accord entier, réglé au point de vue stylistique.
Le résultat global qu’on a obtenu met en évidence la différence formelle entre les deux images.
Plusieurs relevés (Étoile Polaire) ont provoqué quelques variations des cadrages au cours des différentes phases de mise au point de l’œuvre. Cela est dû à la nécessité de repérer la direction précise (Sud) dans laquelle effectuer la prise photographique et définir ainsi les images les plus dignes de foi possible. En effet, la forme est fondamentale, au-delà de l’idée.
Donnés techniques de l’installation: Deux panneaux, chacun de cm. 127 x 90, éloignés de la paroi 20 cm. et l’un de l’autre 45 cm. Dimensions globales: cm. 127 x 225 Impression numérique sur pvc/support en forex. Émissions sonores pour orgue, clarinette et violon. Installation stéréophonique et reproduction digitale sur CD audio.